Print

Dans le secret des chais

Written by JULIE MARTINEZ (Sud-Ouest) on .

Taille du texte :

Ouvert depuis un an, le musée du Chai de Lardimalie retrace l'histoire de ce vignoble tenu par Jules-Honoré Sécrestat.

Le musée de Jacqueline et Christian MullenheimLe musée de Jacqueline et Christian Mullenheim permet de mieux comprendre comment on passe du raisin au vin. PHOTO J.-CH. SOUNALET

Perché au sommet d'une colline surplombant Saint-Pierre-de-Chignac, le musée du Chai de Lardimalie lève le voile poussiéreux des années, sur l'histoire viticole de la famille Sécrestat et de ses vins et spiritueux.

« Vous trouvez ici le chai tel qu'il était en 1902 avec le matériel d'origine, des cuves, des fûts et des outils », explique Jacqueline Mullenheim, la propriétaire des lieux avec son époux Christian.

Après douze ans de réflexion et de travaux, ils ont ouvert les portes du musée l'an passé. Sur 1 500 m2 au sol, les visiteurs découvrent au fur et à mesure l'histoire de Jules-Honoré Sécrestat, inventeur du Bitter Sécrestat ou du Toni-Kola.

Grâce à un parcours adapté aux personnes à mobilité réduite et aux enfants, on se promène de la tonnellerie aux cuviers, découvrant des vieilles photographies d'époque, des plans, des objets publicitaires ou encore des outils qui, jusqu'en 1964, ont servi à transformer en vin rouge ou blanc des merlots, cabernets ou sémillons importés d'Amérique et replantés au début du XXe siècle après la crise du phylloxéra.

Un grenier refuge
« Jules-Honoré était un industriel bordelais et tout ici était très fonctionnel et pensé pour une économie de gestes », poursuit sa descendante, en embrassant du regard l'aile des vins vieux, qui a compté jusqu'à 500 barriques au sol.

La visite se poursuit par la salle des cuves, de différentes contenances et en parfait état de conservation. Au-dessus, on accède à la pièce où, après la vendange, on remplissait les cuves en déplaçant le pressoir sur des rails.

Dans la dernière aile, l'alignement de tonneaux dans une lumière tamisée donne une bonne idée de l'ambiance qui devait régner pendant des années entre ces murs de pierres apparentes.

Le grenier, où étaient stockées les réserves de céréales, est également visible. En 1939, ce même espace avait permis de loger les Alsaciens évacués de Strasbourg.

À côté des fûts, il est possible de voir une ancienne trieuse à semences ou encore un fouloir-égrappoir de grand gabarit. « Beaucoup de visiteurs sont touchés quand ils visitent les chais. Cela leur rappelle des souvenirs d'antan », explique Christian Mullenheim. En ouvrant ses portes dès la belle saison, le Chai de Lardimalie transmet aux nouvelles générations un savoir-faire qui a traversé les âges.

Retrouvez l'article sur le site de Sud-Ouest

FaLang translation system by Faboba